Dans le cadre du développement de notre cabinet, nous sommes en permanence à la recherche de nouvelles compétences.
Soirée du 6 janvier 2023
Mieux que des photos, le reportage de notre barde 😊
Les gens attendaient. Les discussions s’entrechoquant, comme eux, résonnaient dans un brouhaha uni, répercuté dans le
moindre recoin du petit quart de la salle. Les uns s’affamaient tandis que les autres buvaient ; les uns tchattaient
tandis que les autres regardaient ; tous s’intéressaient d’abord l’un de l’autre puis l’autre de lui-même.
Soudain, d’une attendue surprise, les mets se présentèrent sur la fine table encastrée, du guacamole au poivrons
et des toasts aux chips, venant accompagner la sangria dans une danse irrésistible. Menée par les allers-retours
intarissables des soldats, tous plus aguerris que leurs compères, la guerre ne semblait vouloir ralentir, emportée
par la douce folie des sens et l’égérie de leur effervescence ; car, alors qu’allait être conclu le traité, surgit dans
l’angle du recoin nouveaux mets à foison…
Stupéfaction ! Les soldats désertent ! Ah, qu’elle danse la sangria ! Pourquoi serait-elle seule, la privilégiée ?
Despote ! Ils se rebellent au garde-à-vous, les éhontés ! D’une file quasi-militaire, les conscrits quittent les chants
cérémonieux pour rejoindre la sangria, et ils dansent, ils bougent, sur une mélodie entraînante qui les conduit
à la seconde en moins que cela. L’époustouflant ballet des corps se poursuit dans la nuit, les étoiles regroupées
affrontant l’obscurité qui les assaillent sur un rythme effréné, un rythme qui leur est propre, une cadence à la fois
nouvelle et habituelle qui les emporte à nouveau au fond de leur être dans le plus simple des paraître. Ah,
ne danse pas qui veut ! L’un rejoint les rangs, exténué par la fonction, l’eau manque et le souffle est court.
La mineure continue, tournicoti tournicoton envoyée valdinguée par son compère ; un intrus, ni guerrier ni danseur,
se camoufle dans le rassemblement, bien vite appréhendé ; ainsi vsa le chaos qui s’organise dans un élan synchronisé,
détonante harmonie qui fait vibrer les cœurs et accentuer les souffles.
La guerre continue ! D’un bord, le chocolat arrive, de l’autre, les fruits s’installent. Et toujours, encore,
dans l’obscurité nocturne, les petites mains s’envoient des messages codés, tentant de déjouer l’adversaire
qui se dissimule sous un voile. Qui es-tu donc, vil démon ? Sors de ta cachette, manant ! Alors qu’il soulève sa
couverture, le voilà qui se montre, une patte après l’autre, le morose, le taciturne. Ennui, qui es-tu donc, tu
ne vaincras point ! Tout semble perdu mais, attiré par les avancées de la guerre (ou fatigués de leurs nouvelles
prérogatives), la garnison se reforme ! Vantant leurs exploits nouveaux, les danseurs sont sur toutes les vidéos,
et non loin d’être idiots, les héros rejoignent le lot. Viens donc, ennui, si tu l’oses ! Le pleutre retourne se
terrer sous son voile, apeuré par le ciel désormais illuminé de ses étoiles. Toutes rient de bon cœur, car ensemble
ne sentent plus ni la sueur ni la peur. Les soldats désormais désintéressés des desserts, portés par l’expérience
de leurs danses ou de leur prudence, tendent un piège à l’ennemi qui, sortant de sa cachette, les voient remettre
leurs habits. Ils quittent le champ de bataille tour à tour, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un, conteur d’un
soir.
Tony. Barde officiel du cabinet Fidalliance
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